Lorsque nous avions signé notre PACS il y a plus d’un an de cela, nous étions en quête d’un restaurant à Paris pour fêter cela. Sur recommandation d’un de nos amis nous avions réservé une table au Neva ( 2, rue de Berne – Paris 8) tenue par la chef Beatriz Gonzales. Nous gardions un souvenir mémorable de ce moment et tout particulièrement du dessert. (mais à l’époque, point question de blog, alors il faudra y retourner.)
Tout cela pour dire que l’année dernière, lorsque nous avons entendu que Beatriz Gonzales avait ouvert un nouveau restaurant, Le Coretta, il fallait évidemment qu’on le test.
Les choses prenant parfois un peu de temps chez nous… , ce n’est qu’en septembre 2014 que nous avons enfin poussé la porte de ce restaurant parisien, en pleine hype.
Décor design et tendance, deux choix de places sont possibles ( à préciser au moment de la réservation) : en bas pour avoir une vue sur la cuisine ouverte (si vous êtes à deux ou à 4, demandez à être sur les tables hautes près de la cuisine, la vue est imprenable sur l’activité durant le coup de feu). A l’étage, vue sur le parc Martin Luther King.
Le menu est assez court mais varié et laisse un choix équilibré entre terre et mer.
Un effiloché de raie pour moi (original avec un accompagnement d’ail noir citronné qui se marie très bien.) Mais sur ce coup, je dirai que Louis a fait le meilleur choix avec son œuf parfait/salers/Oignon doux des Cévennes/ graton. Peut être plus conventionnel mais parfaitement exécuté avec un œuf mollé coulant à souhait.
Pour les plats, la prise de risque est inversé (la décision a été prise d’arrêter d’aller trop facilement vers des plats classiques et de faire confiance aux chefs et à leurs équipes dans ce qu’ils mettent au menu de leur restaurant). Ainsi je me suis dirigée vers une entrecôte de Galice / Echalote grises/ Carottes / Pommes de terre de Noirmoutier. Peut être ici la seule anicroche de la soirée : la viande n’est pas au niveau de tous les autres produits proposés, un peu dur alors qu’on attend quelque chose de saignant et tendre. Les légumes sont en revanche parfaitement cuits.
Louis tente de son côté la spécialité de la chef : ris de veau crousti fondant /poireaux/oignons/eringil jus. Nous avons trop d’a priori sur les abats (génération qui n’a pas forcément grandie avec ces morceaux de viande dans son assiette). C’est un peu la révélation pour nous. Le ris est bien croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur, gustativement étonnant, mais totalement plaisant.
Pour clore ce festival, nous avons fait le choix de ce qui semble être la spécialité du restaurant : brioche/cannelle/caramel/ glace vanille. Un chef pâtissier est en cuisine, et ça se sent. Tous les desserts qui sortent devant nos yeux sont une réussite qui nous aguiche. Mais commander deux desserts seraient au delà de la gourmandise et risquerait de gâcher la fin de ce repas succulents. Nous nous « limitons » donc à cette brioche, que nous avons du mal à finir. La texture est délicieuse, la cannelle subtile et la glace vanille maison nous ravisse.
Pour le vin, nous avons choisi un Chassagne – Montrachet à 55€ la bouteille. Disons le simplement, c’est une tuerie. La carte commence à un peu moins de 30€ avec quelques choix de vins au verre.
Enfin le service est prévenant et efficace sans en faire trop, ce que nous apprécions tout particulièrement.
L’addition : un menu à 39€ entrée/plat/dessert, avec quelques suppléments qui se baladent (mais quand même moins qu’au Neva).
Pour résumer : courrez – y ! Les réservations ouvrent 15 jours en avance.
L’avis de Louis sur le Coretta :
Tout ce que j’aime ! J’avais déjà adoré dîner au Neva, l’autre adresse de la patronne, mais là tout aussi surpris et enchanté ! Vous allez me dire, il lui en faut pas beaucoup à lui, il suffit qu’il voit les casseroles et qu’on lui serve des trucs qu’on trouve pas au flunch et il en fait tout une histoire ! C’est un peu vrai, mais ça me fascine de voir la brigade bosser, de voir la patronne gérer cette équipe et voir la magnifique brioche en photo au dessus gonfler dans le four, préparée par le pâtissier de l’équipe (dont la présence, rare dans un resto dans ces prix, change vraiment la fin de votre repas!)
J’ai fait original, j’ai pris des choses que je n’ai pas vraiment l’habitude de prendre, mais tout était excellent, avec plein de goûts différents, de textures contradictoires et qui rendent l’ensemble vraiment top!
De mon point de vue les meilleures tables du Coretta sont celles près de la cuisine, et il n’y en a que deux alors il faut réserver vite! Je n’ai pas vu l’étage, j’étais trop plein à la fin du repas pour me taper les escaliers, mais j’insiste encore une fois le clou du spectacle c’est en cuisine !
Coordonnées :
Le Coretta 151 bis rue Cardinet
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